Joueur
Nom: Ghōnghuá
Prénom: Zhou
Âge: 31 ans
Vie : Fardeau administratif. Dîner en hâte. Réunion d’urgence du Congrès chinois.
Shanghai, Novembre 2042. La situation est catastrophique.
Zhou aime les catastrophes. Le mois dernier, à l’explosion de l’ultra-réacteur au KH2 d’Harbin, la voix sifflante du député fouettait l’air. Vu l’entrain qui l’animait lors de l’assemblée extraordinaire mise sur pied à Pékin pour l’occasion, on lui avait accordé « suprême pouvoir » afin de résoudre la problématique de l’ultra-réacteur. Il s’acquitta de cette tâche, enchanté comme un bourreau. Depuis, Zhou se forge, de catastrophe en projet de loi, une réputation d’acharné, d’obstiné, de « prochain dirigeant de l’opposition, et bientôt Président ! » ( Lës Jiàndǎngjié, 13 octobre), de « grandeur mystérieuse de la Chine » ( Le quotidien d’Hong Kong, 16 octobre), d’un « Hu Jintao qui aurait la sagesse de Confucius et la perspective de Wong Kair-wai » (Le Manzhouguo, 25 octobre)…
Aujourd’hui, le branle-bas ne s’apparente en rien à celui d’Harbin, un mois plus tôt. Aujourd’hui, la population est directement prise dans un cycle monstrueux... De tous les côtés du gouvernement, on craint de perdre des électeurs et on se demande à quel parti la situation profitera.
Zhou semble curieusement las. L’agitation ne l’excite pas. Le problème lui paraît bénin. « Rien á vòir avec l’ultrá-réacteur au KH2 », se dit-il. « Çá,l’ultra-réacteur… il se tròu¨vait au levänt. Comme le söloîl. »
Zhou s’arrête. Les vitrines n’en ont que pour un jeu. Un jeu unique. L’Anneau unique de la Chine. L’Anneau de Lord of the ring refondu en un système d’exploitation virtuel. Trepalovia, où la vie n’est qu’un jeu… « Où la vie n’est qu’un jeu… », murmure Zhou.
Il observe la vitrine du Yuan’s Store. Son reflet y apparaît vague et difforme. La surface ondoyante projette l’image de quelques passants dont les mines excitées auraient poussées Zhou au suicide si une voix doucement éraillée ne l’avait pas soumis au chant de sirènes : « Si la vie est trop morne, prenez-en une autre. Trepalovia, où la vie n’est qu’un jeu…»
Il rêve, Zhou. Envoûté. Bouleversé. Par ce slogan. Chamboulé. Par cette voix. Laquelle voix il sent la présence, la main lisse embrassant sa taille, le souffle torride sur sa nuque, la saveur sucrée de sa langue... Il s’amourache des joues rosées de cette voix, de ses lèvres baignées de cerise, de ses rondeurs, de ses seins... Les douces inflexions persanes de son timbre excitent des bouffées de chaleur. La voix. Féminine. Provocante. Une voix de défi.
Un tonnerre mécanique : « Zhou! Zhou! Nous t’attendons au Congrès. » Qui déchire d’un trait le flirt entre Zhou et la belle Trepalovia.
Le corridor se prolonge comme l’excroissance du géni Chinois. Il apparaît oblong et se jette dans la salle du congrès après s’être disjoint de peu du bâtiment principal. Zhou semble y sombrer comme un navire, mais parvient malgré tout à porter ses pas, cahin-caha, jusqu’au bout.
Il pousse lourdement la porte. Il s’engouffre dans une caverne de lumière, de couleurs et de toiles aux impressions asiatiques.
Mécaniquement, Zhou se télécommande de se rendre à sa place. Il se fraye un chemin dans le béton armé de la foule. Il pose les semelles sur le plancher où repose une éclaboussure de papiers jetés là en urgence. Il traverse la salle circule, refoulée sur elle-même et consciente de rien d’autre que de ses propre aspirations.
Le siège de Zhou transcende le tableau : des hommes enveloppés de noirs tachent la toile ici et là, les murs sont noirs et vert très sombre, des tableaux bleu marine, vert forêt et pourpre, des sièges tout blanc. Mais celui de Zhou, son siège à lui, transperce littéralement la scène : rouge vif. Un rouge provoquant. Sauvage. Un éclat incandescent dans les hauteurs d’une peinture immobile.
L’action reprend.
Aujourd’hui, le branle-bas ne s’apparente en rien à celui d’Harbin, un mois plus tôt. Aujourd’hui, la population est directement prise dans un cycle monstrueux... De tous les côtés du gouvernement, on craint de perdre des électeurs et on se demande à quel parti la situation profitera.
Le président demande le silence : « Silence ! ». La requête ne détient rien d’une requête : c’est un ordre. Qui a l’effet d’un bâillon sur l’assemblée. Zhou se vautre dans son siège ensanglanté et patiente : son tour viendra.
Le président : Je cède la parole au Ministre de la sécurité publique et député de Taipei.
« Merci, monsieur le président. » Puis, s’adressant solennellement à l’ensemble des députés : « Nous savons tous, monsieur le président, le critique de la situation. J’ai conscience que le gouvernement doit agir dans les plus brefs délais pour stopper cette hémorragie. »
Le président : Je cède la parole au député de Macao-Canton et chef de l’opposition officielle.
« Merci, monsieur le président. Je souhaiterais savoir, monsieur le président, ce que le Premier ministre et le Ministre de la sécurité publique comptent faire exactement contre ce problème majeur. Nous sommes tous conscients de l’urgence d’agir, monsieur le président. Mais le gouvernement actuel est inactif, et laisse… »
Des contestations s’élèvent. Inutilement. Le président demande le silence, et le député poursuit : « Merci. Je disais donc : le gouvernement actuel laisse aller la situation comme s’il s’agissait de rien de bien grave. Or, monsieur le président, la Chine est… enfin, vous savez. La situation est difficile actuellement. »
Le président : Je cède la parole au député de Lhasa-Corée et leader parlementaire de la deuxième opposition.
Enfin. Le tour de Zhou : « Merci, monsieur le président. Je dirái comme mon collègue le chef de l’opposition officielle : La situátion est difficile dans la Zhonghuá Rénmín Gònghéguó . Mais ces mots sont faibles, monsieur le présìdent. Les jeunes –et pas sëulement les jeunes- sont désábusés, désillusìonnés. La Chine d’aujourd’hui est diffîcile, le marché du travail, draconien. Ils se tòurnent donc vers d’âutres alternatives. »
Zhou, soudain, perd son sang froid. Il paraît emporté par une violente colère. « Vous ne vous rendez donc compte de rien, imbéciles! Sortez la tête hòrs de votre cocon, regardez la souffrânce autour de vous, regardez notre monde qui s’écroule ! Des citoyens s’enferment dans des jeux! Oui, dans des jeux! Voüs ne le saviez pas? Et bien oui ! Ce jeu s’appelle Trepalovia. Et vous, biën sûr, vous vous en foutez éperdument, hein. Pour áutant qu’ils restent dans la pays! »
Il agite les bras. Il croit lâcher une bombe de bon sens sur l’assemblée, mais pour les autres députés ce n’est que l’illumination d’un fou. « Et pendant qu’ils s’enfermement dans ce jeu… Vous, vous vous ássemblez ici, vous convoquez une réunion d’urgence du congrès Chinois parce que, pour la première föis depuis cent ans, trois personnes ont décidées d’émigrer ! Mais bon sang, vous ne vous rëndez compte de rien ! »
Sur ce, hors de lui, il sort de sous un comptoir un engin, puis un casque qu’il exhibe théâtralement. « Et bièn je suis bien áise, aujourd’hui, de me mettre d’accord avec vous. Moi non plus, je ne veux rien voir. Je në veux plus rien vòir. Jamais! »
Et sur ce, il pose le casque sur sa tête.
Entrée en Trepalovia…
Téléchargement…
Py!ng (Bzzz—453453Ffwe ERREUR : caractère non connu du programme. ; #12432 ERREUR) Tháï-Shaòzu
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Bienvenue en Trepalovia, Py!ng Tháï-Shaòzu.
« Merci, ma douce Trepalovia… Vous savez, la première fois que j’ai entendu votre voix…
Votre voix si belle…
Votre voix si douce…
Votre voie nouvelle…» Caractère : Zhou évoque l’exubérance des grandeurs festives. Une manifestation étincelante, un carnaval de couleurs tournoyantes. Il représente à lui seul les plus étranges pièces de théâtre d’Orient et d’Occident par le ton de sa voix et sa personnalité explosive. Il assemble à la fois la courtoisie et l’élégance, et l’impertinence et la lourdeur. Il aime à s’élever au-dessus des foules et jouer de stratégie pour attirer l’attention sur lui, créer l’outrance et l’orage. Zhou Ghōnghuá adore d’abord l’action : et il s’y jette volontairement, allant jusqu’à lui-même produire des catastrophes!
Pyōng se manifeste de plus en plus. Comparons-le à une sphère très petite et très danse. Il s’avère sobre, mais il recherche dans cette sobriété un espace d’extrême gravité. Tháï-Shaòzu apparaît comme le pont médian entre toute chose : entre le bien et le mal, entre le dur et le moux… Il semble adopter une philosophie taoïste, et sait faire la part des choses. À l’écoute de l’univers qui l’entoure, il s’abandonne quelquefois à sentir la nature et à la laisser emprunter le chemin de son cœur. On le trouvera peut-être trop sensible ; parfois on remarque une larme discrète sur sa joue : c’est qu’alors il se rend compte qu’il n’existe pas, que Pyōng Tháï-Shaòzu n'existe pas et qu’il doit cette conscience omniprésente, mais qui n'est pourtant pas la sienne, à un amas de données.
Personnage
Pseudo: Pyōng Tháï-Shaòzu
Race: Humain
Classe: Voleur
Alignement: bon
Niveau: 2
Description physique: (à faire)
Compétences: Niveau 1 : Âme féline [Acquis]
Le voleur dispose de la vision nocturne et de l’agilité d’un chat Niveau 2 : Métallurgie des ombres 1 [Acquis]
Le voleur forge des armes et de petits objets à durée limitée ; son matériau premier : l’ombre Niveau 3 : Métallurgie des ombres 2
Le voleur forge à même l’ombre une variété d’armes et d’objets parfaitement réels ; prises en compte la taille et la qualité de la réalisation, le temps de confection se situe entre quelques minutes et plusieurs jours.